De retour apres deux jours passes dans le parc national du Cotopaxi. Comme nous l'avions presenti dans notre precedent message, le temps a ete tres beau pendant ces deux journees, ce qui nous a permis d'apercevoir le volcan Cotopaxi pour la premiere fois apres une semaine de nuages persistents sur la montagne. On apercoit egalement (enfin) d'autres volcans de la region comme l'Illinazi et le Ruminahui.
Apres notre arrivee au refuge Jose Ribas a 4800m d'altitude, les 3 guides qui nous accompagnent (dans notre groupe il y a egalement 3 catalans) nous font essayer les crampons et nous enseignent les rudiments de la marche sur glacier.
Le refuge est presque plein le soir pour le repas de 18h. Pas loin de 70 personnes y compris les guides, et pourtant la temperature est glaciale. On se couche a 19h (enfin on essaie vu le froid) et on se fait reveiller a minuit pour se preparer et prendre un petit dejeuner. La chance est avec nous : contrairement aux jours precedents, le ciel est clair et il n'y a pas trop de vent (qui avait empecher toute ascension la veille). La temperature en revanche est fraiche, et 2 paires de
chaussettes, 2 t-shirts, 3 polaires, gants + moufles, colant + colant-polaire + gore-
tex, bonnet, blouson ne sont pas de trop! A 1h du matin, on commence l'ascension, sous la lumiere de la quasi-pleine lune (pas besoin de lampe frontale) pour marcher 40mn avant de rejoindre le glacier et chausser les crampons. Compte tenu du nombre de personnes dans le refuge, on rencontre parfois de veritables bouchons dans la montee! Et quelle montee, une pente de 40 degres voir plus par endroits (d'ou l'utilite du piolet et d'etre encordes a deux avec un guide)... assez vertigineuse et surtout interminable.... sur cette pente (ou il est quasiment impossible de s'arreter pour se reposer pour cause de vent + pente + monde, et donc de manger un morceaux) on a du marcher plus de 2h.... Conclusion vers 5h Geraldine est morte, affamee, gelee... On s'est donc separes, et Bertrand est parti avec un autre guide pendant que Geraldine est restee avec un des catalans qui lui aussi n'etait pas tres en forme (a 5600m quand meme!). Geraldine attend, a l'abris d'une congere, le magnifique lever du soleil puis redescend sur la pente interminablement raide dans des couleurs inoubliables, avec vue sur la fameuse "allee des volcans" enfin visible.
Pendant ce temps la Bertrand atteint le sommet (5897m) avec Francisco, son nouveau guide, dans un vent et un froid glacial, en rampant meme sur la fin pour cause de pente tres raide et de forte fatigue apres 5h30 de marche depuis le refuge. Malheureusement, quelques nuages et un froid/vent intenses au sommet limitent les photos prises, notamment impossible de voir l'interieur du cratere qui, d'apres les photos que l'on peut voir dans les agences de guides, est ce qu'il y a de plus spectaculaire.
Le descente vers le refuge en 2h, ne fait que rajouter a l'epuisement. Nous avons (apres un gros plat de pate) dormi toute la journee, et cette experience, bien que splendide, nous a montre que la haute montagne etait bien plus difficile que la randonnee meme avec la tente et la nouriture sur le dos!
Encore une bonne nuit en perspective a Latacunga, avant de prendre la route vers Quito demain, ou l'on retrouve Julien et Elsa mercredi soir.