Nous sommes de passage pour 24h a Iquitos aprés les 6 jours passés dans la jungle et avant d'embarquer demain matin (à 5h30....) en direction de Manaus au Brésil, où nous devrions arriver mardi prochain (4 octobre) si tout va bien voir avant si le bateau est plus rapide que prévu.
Voici donc un petit résumé de ces derniers jours :
Mardi :
Il fait une chaleur a mourir a Iquitos... On commence a angoisser a l'idee de ne plus pouvoir se doucher pendant 6 jours (finalement c'est pas tres agreable, mais quand on a pas le choix, on s'y fait!). Nous embarquons a 17h pour 14h de voyage. Le bateau est plus que bonde et surcharge... Les places sont rares, et les hamacs sont les uns sur les autres (sans compter les gens qui dorment par terre sous les hamacs). Difficile de dormir quand toutes les 5mn quelqu'un donne un grand coup dans le hamac pour passer... En plus il faut faire attention aux voleurs (appeles ici les "piranhas"), et garder toutes nos affaires a l'interieur du hamac (chaussures comprises)....
Mercredi :
Nous arrivons a 7h a Herera, ville depuis laquelle nous prenons un canoe a moteur pendant 3h pour rejoindre le campement sur le rio Aucayacu. La balade est sympa, mais le soleil tape ! Le campement est finalement en construction, donc il est plus que rustique, et en plus les "toillettes" (enfin le trou) est envahi par des milliers de fourmis tres agressives... Interdit de sortir sans bottes!!!! Nous passons la fin de journee ici, tentant une sortie dans la jungle ecourtee par l'arrivee de la pluie (la premiere d'une longue serie).
Jeudi :
Nous partons en canoe pour aller camper plus en amont sur le rio. Cette fois c'est un canoe a rames et plus a moteur... et remonter le riviere pendant 3h pas facile ! Mais les paysage sont superbes, vraiment la jungle comme on l'imagine, remplie de papillons (c'est la saison). Mais l'orage arrive a grand pas... Augusto, notre guide, heureusement est un as en matiere de campement : en 20 mn, les baches, hamacs et autres sont installes. Les affaires sont protegees, et on commence a faire la cuisine. Comme l'orage etait assez important impossible de sortir dans la jungle, on va etre trop mouilles. On reste donc l'apres midi a se reposer. Le soir on decide de partir pour une partie de peche au harpon de nuit et en canoe. Mais, pas de chance, la lune est trop forte et donc il n'y a pas de poissons (ne nous demandez pas pourquoi...). De nuit, pas facile de manoeuvrer le canoe entre les branches d'arbres qui barrent le rio... On croise en chemin un petit anaconda dans l'eau (petit compare a celui de 10m que notre guide avait vu la semaine precedente....). Et quelques instants plus tard, fausse manoeuvre : on tape dans un branchage, on bouge trop et sans comprendre se qui arrive on coule... C'est un peu la panique dans l'eau, mais finalement rien de grave a part qu'il fait nuit, qu'il est 22h, qu'on est en pleine Amazonie peuplee d'animaux sauvages, qu'on est trempe des pieds a la tete et que nos appareils photos ont pris l'eau... On rentre tout penauds au camp, on etend les affaires (ce qui donne le temps aux moustiques d'attaquer!!!).
Vendredi:
La matinee est passee a faire secher les affaires au dessus du feu. On part ensuite, de nouveau en canoe, pour marcher dans la jungle, avec pour objectif de trouver des arbres de balsa afin de se construire un radeau pour redescendre la riviere. En chemin, nous abatons un palmier afin de gouter le veritable coeur de plamier : rien a voir avec ce qu'on mange en France en boite de conserve, ici, c'est bon, on dirait des tagliatelles tres fines (excellent en salade avec du citron!). Mais pour information, pour faire environ 5/10 boites de conserves il faut abatre un arbre qui a mis 5/7 ans a pousser, et en plus les gens sont payes a peu pres 0,5 euros par coeur de palmier... Finalement nous ne trouvons pas notre arbre de balsa, notre guide arrive a se perdre pendant une bonne heure (encore une bonne experience dans la jungle ...), et, au moment de retrouver la route, on entend le tonnerre gronder au loin. On saute dans la barque pour revenir au camp, mais nous ne sommes pas assez rapides : l'orage s'abat sur nous en plein milieu de la riviere, et quel orage : les eclairs frappent a quelques centaines de metre du campement, on se croit dans une machine a laver, une pluie torrentielle s'abat, on se croit en plein nuit a 14 heures... Une experience marquante au beau milleu de la jungle. Bref, de nouveau trempes ! L'apres midi est donc passe a faire secher les affaires au feu de bois... ca devient notre specialite ! (pour voir lezs films passer la souris au-dessus du cadre noir)
Samedi:
Nous rangeons le camp et partons en canoe pour rejoindre le campement du premier jour. Le canoe est bien rempli avec toutes les affaires, hamacs, sac a dos, nourriture, etc... et devinez quoi ? Eh oui, une fois de plus, nous nous renversons... La c'est vraiment la faute de Bertrand, le guide commence son traitement anti-deprime, et, plus problematique, tout est trempe (et la tout c'est vraiment toutes nos affaires). Et comme nous avons apris que, normalement, l'apres-midi il pleut... Il faut donc se depecher de rentrer, histoire de profiter des derniers rayons de soleil pour faire secher tout ca. Malheureusement, la descente prend plus de temps que prevue, car l'orage de la veille a deracine de nombreux arbres (les arbres amazoniens ont des racines peu profondes) et la riviere est coupee a plusieurs endroits par des branchages immenses ! Augusto n'a plus qu'a sauter a l'eau pour couper tout ca avec sa machette (en 5 jours on a pu constater qu'il n'est pas trop sensibilise par la preservation de la foret amazonienne...). Finalement et contre toute attente, cette apres midi il ne pleut pas, les affaires auront sont de nouveau a peu pres seches, et nous avons pu faire une balade dans la jungle a la recherche d'orchidees, mais ce n'etait pas la saison des fleurs, donc moins interressante que prevue...
Dimanche :
Dernier jour. On range le campement avant de partir vers midi en canoe a moteur vers la ville du premier jour. En raison de l'absence de pluie de la veille, il y a beaucoup plus de moustiques, on se fait attaquer... De nouveau en canoe, au milleu des branchages, on a peur de se renserver, on est devenu paranos ! Finalement la descente se passe bien, a par un petit ensablement au mileu d'un lac. En route nous voyons des dauphins roses, mais impossible de prendre de photo. Nous attendons le bateau du retour, devant un beau coucher de soleil. Le probleme est que le bateau est encore plus rempli que celui de l'aller ! On se retouve coinces a cote des toillettes, sous la lumiere, avec encore moins de place entre les hamacs, et notre guide doit dormir par terre. La nuit fut rude.
Lundi :
Nous avons debarque ce matin apres une nuit courte et avec 3h de retard... Entre autre, parce que 500m avant le port, le bateau s'est ensable, decidement !
Quel bonheur de retrouver la douche (meme froide) ce matin, apres avoir ete fumes tels des saucisses pendant 6 jours (sans compter les couches d'anti-moustiques ! ), et de mettre TOUT (meme les sac a dos, etuis d'appareil photos) a la laverie !